Lu dans « L’équipe » du 18 octobre 2008 : « Le finlandais Kalle Palander (14 victoires en coupe du monde) accumule décidément les pépins. Après avoir écourté sa saison 2007-2008 suite à une fracture de fatigue à la jambe droite, le finlandais a déjà tiré un trait sur l’hiver, qui commence le 26 octobre à Sölden. Le technicien (notamment champion du monde de slalom en 1999), qui était lourdement tombé à Ushuaia le mois dernier, a en effet dû stopper son entraînement sur le glacier de Sölden suite à des douleurs devenues insupportables et s’est résolu à se faire re-opérer du tibia droit, jeudi en Finlande […]

palander

Si l’on surfe sur les différents forums, on trouve beaucoup de questions sur les fractures de fatigue ainsi que les périostites qui ont des signes cliniques très semblables. Dans la fracture de fatigue, la douleur à la palpation sera plutôt circonférentielle sur le tibia, alors que dans le cas de périostite, la douleur sera souvent reproduite par les tests isométriques du jambier postérieur (ou tibial postérieur) et des fléchisseurs. Lors du test isométrique, on demande au patient de contracter le muscle testé alors que le praticien bloque le mouvement. Par exemple, lors du test du jambier postérieur, vous devez amenez le pied en flexion plantaire ainsi que vers l’intérieur (le jambier postérieur a une action d’adducteur et rotateur interne du pied).

La fracture de fatigue et la périostite sont deux entités distinctes : seule l’IRM pourra les distinguer. En effet, bien que survenant dans le même contexte sportif, dans le cas de la périostite, c’est un phénomène de traction des fibres musculaires qui tirent sur les insertions sur la couche superficielle du périoste la dissociant des couches profondes. Alors que dans le cas des fractures, il s’agit plutôt de contraintes répétitives.

Dans les deux cas, le repos est indispensable : 3 mois minimum pour les fractures, un peu moins (6 à 8 semaines) pour les périostites. Pour les fractures, il peut même y avoir une mise en décharge du membre inférieur ainsi qu’une immobilisation. La rééducation des périostites est importante afin d’étirer les muscles coupables. Enfin, reprise du sport très progressive en surveillant les appuis et les douleurs séquellaires qui pourraient survenir. Le port de semelles adaptées est également très utile.

La fracture de fatigue

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One thought on “La fracture de fatigue

  1. C’est de plus en plus intéressant mais aussi de plus en plus difficile à suivre : pourrait-on avoir un visuel type « squelette » ou « écorché » sur lequel vous visualiseriez les muscles et os concernés ?
    Quoi qu’il en soit, continuez comme ça !

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