Le 11 janvier 2009, j’écrivais sur ce blog un article concernant la rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche d’Anthony REVEILLERE (le latéral droit de l’olympique lyonnais) survenue le 22 novembre 2008.

A l’époque (cela va faire près de trois ans), ce footballeur professionnel avait contre toute attente refusé toute intervention chirurgicale. Il faut dire que cela compromettait forcément sa fin de saison (il avait pu rejouer dès avril 2009) et peut-être aussi sa carrière professionnelle (il est né le 10 novembre 1979 soit 29 ans au moment de la rupture). Une intervention chirurgicale est toujours risquée (risque anesthésique, infection nosocomiale, geste technique) et les suites opératoires aléatoires (genou inflammatoire, algoneurodystrophie, récupération des amplitudes articulaires difficile, tendinites…).

réveillère

Dans le cas de REVEILLERE, il ne faut pas oublier qu’il s’agissait d’une rupture partielle du ligament. Il le dit d’ailleurs lui-même dans un interview du 16 avril 2009 parue sur l’Equipe.fr : « « Je l’ai prise [sa décision, ndlr] en me fiant à mes sensations. J’ai passé une IRM le 5 janvier [2009, ndlr], trois jours avant la date de l’opération. J’ai vu que les images montraient une amélioration. Je n’avais pas mal. Je suis allé courir au Parc de la tête d’Or. A partir du moment où la rupture n’était pas totale, le ligament avait une fonction. »

Au bout de 3 ans, on peut affirmer qu’Anthony REVEILLERE a fait le bon choix au vu de son niveau actuel qui est excellent. Il rejoue en Ligue 1, en ligue des champions et en équipe de France ! A bientôt 32 ans, il n’a pas enchaîné de problèmes tendineux comme c’est souvent le cas lors de ce type d’intervention.

Du cas de ce joueur, on se gardera bien de tirer une conclusion hâtive qui conduirait à dire qu’il ne faut pas opérer les ruptures partielles. Ceci étant, dans ma pratique quotidienne, j’ai rééduqué plusieurs patients (sportifs non professionnels) qui présentaient une IRM ne permettant pas d’affirmer avec certitude la lésion totale du LCA. Le résultat est plutôt convaincant dans la mesure où ces patients ont tous repris leur sport sans problème. Je réserverai toutefois mon avis par rapport à l’arthrose précoce qui pourrait survenir dans quelques décennies.

A suivre dans 20 ans…

BJ

LCA non opéré

Post navigation


Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.