Lu dans « L’équipe » du 3 mai 2008 : « […] Douchez s’est blessé au pouce de la main droite et n’a pas terminé l’ultime séance d’entraînement avec le groupe. Les premiers examens médicaux ne remettent pas en cause sa participation […] »

douchez

On voit fréquemment des lésions des doigts de la main dans les sports de ballon qui se jouent avec les mains (hand, basket, volley… ou gardien de but!) et notamment au ski : lors d’une chute à ski, en vous réceptionnant mains ouvertes (avec ou sans bâton), le pouce peut se bloquer dans la neige et provoquer une entorse de l’articulation métacarpo-phalangienne ou MCP (en général, interne à 85 %). La douleur sera vive et vous pourrez même entendre un craquement.

Surtout ne pas traiter à la légère cet accident ! En effet, dans le cas d’entorse grave non immobilisée, vous serez, par la suite, dans l’impossibilité de tenir quoi que ce soit. De plus, le traitement qui s’imposera, sera un acte chirurgical relativement complexe.

Ne jamais minimiser une entorse. Une entorse est une déchirure ligamentaire plus ou moins totale. Lors de l’entorse de la MCP du pouce, c’est le plus souvent le ligament latéral interne qui est touché. Il lui faut entre 3 et 6 semaines pour cicatriser à condition d’immobiliser correctement. Imaginez qu’en cas de rupture, c’est comme si vous n’aviez plus de haubans qui maintiennent le mat du bateau… Difficile de traverser l’Atlantique comme ça !

Comment la reconnaître ? Après votre chute, votre pouce est tuméfié. Vous ressentez une douleur aiguë à la face interne du pouce pratiquement au niveau de la première commissure. Surtout, vous êtes dans l’impossibilité de tenir une bouteille pleine avec votre main. Si vous répondez à tous ces signes, consultez au plus vite votre médecin. C’est une urgence, il ne faut pas attendre plus de 3 semaines, sinon, en cas d’arrachement ligamentaire, le traitement chirurgical sera obligatoire. Un diagnostic complet et des radiographies s’imposent.

A l’issue des 3 à 6 semaines d’immobilisation (petite attelle de main à porter nuit et jour), le kinésithérapeute récupérera de manière progressive, en respectant la règle de non-douleur, toutes les amplitudes articulaires (mobilisation manuelle, passive, physiothérapie par ultra-sons…) puis stabilisera l’articulation en renforçant les muscles de la colonne du pouce.

Patience et courage !

L’entorse métacarpo-phalangienne du pouce

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